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Grandes cultures, doit-on priviléger le bio au conventionnel ?

Le deuxième pilier de la Politique Agricole Commune (PAC) offre notamment une aide à la production biologique indépendante des droits au paiement de base afin d’encourager les producteurs agricoles à passer d’une production conventionnelle à une production biologique posant la question de la rentabilité d’une telle conversion sur le long terme.

En effet, tandis que le rendement en production biologique est en général réduit de moitié, le prix de vente de la production biologique en comparaison à la production conventionnelle peut se voir également lui aussi doublé à condition de pouvoir disposer de débauchés adéquats qui ont d’ailleurs tendance à s’amoindrir ces dernières années.

Il faut de plus prendre en compte les années dites de conversion durant lesquelles les pratiques du bio sont imposées mais au cours desquelles votre production ne peut pas être vendue en tant que production biologique. Le deuxième pilier prévoit néanmoins à cet effet une prime supplémentaire à la conversion afin de permettre aux producteurs souhaitant se lancer en bio de pouvoir compenser les pertes engendrées par cette dernière.

Il convient dès lors d’être très attentif durant les prochaines années aux dernières évolutions des négociations de la nouvelle PAC, tant au niveau du premier que du deuxième pilier, qui auront sans doute une énorme répercussion sur la future rentabilité des activités agricoles à l’échelle européenne conditionnant ainsi toute conversion à la production biologique.

Gaspar Van Cutsem